Les Geais Editions
Les Geais Editions

Au moment où j’écris ces lignes, j’ai 46 ans. J’habite Folelli, en Haute-Corse, depuis vingt-cinq ans, à l’orée de la Castagniccia. De ma terrasse, j’ai une vue imprenable sur la mer ; je puise mon inspiration dans ce cadre reposant et partage mes passions avec mon mari et mes deux enfants. En 1991, j’ai eu le plaisir de rencontrer Jacques ; nous nous sommes mariés et il m’a formée dans le métier de la faïence d’art, jusqu’à ce que j’obtienne le titre de « Meilleur Ouvrier de France ». Durant une quinzaine d’années, j’ai exercé ce métier avec une joie sans cesse renouvelée. Puis, il y eut la création de bijoux, et en 2011, j’ai troqué mes outils pour la plume.

asterisque

Je suis née le 25 juillet 1967, à Valence, dans la Drôme, comme mon père. Mes grands-parents paternels étaient italiens, originaires de la Vénétie et avaient émigré en France à plusieurs reprises avant et après la dernière guerre. Félix, mon père, s’est marié avec Mirella, Italienne originaire de Montaner, petit village à flanc de montagne sur la commune de Sarmede – province de Trévise.
Au début de leur mariage, ils ont habité quelques années à Valence. Par la suite, alors que mon frère Éric et moi étions encore petits, ils ont décidé de retourner en Italie dans le village de mes grands-parents maternels ; ils y ont construit une jolie maison, et c’est là-bas que j’ai grandi.
J’ai été élevée dans un milieu où l’art était prépondérant ; mon père, passionné de peinture à l’huile, nous a ravi les yeux avec ses oeuvres, et ma mère, décorant avec peu de choses son intérieur, réussissait à lui donner une âme unique, coquette et chaleureuse. Quant à moi, dès ma plus tendre enfance je dévorais les livres de tous genres. Il y en avait toujours un sur ma table de chevet, et je peux dire que certains auteurs m’ont permis de rêver et voyager.
Je me souviens qu’à mon adolescence, période où mon imagination était la plus fertile, j’avais été tentée par l’écriture. J’avais même commencé à écrire quelques lignes d’une histoire, mais j’ai abandonné aussitôt, de peur de ne pas réussir à aller jusqu’au bout et de ne pouvoir finaliser ce rêve…
Je trouve aujourd’hui que cette réflexion de Paulo Coelho dans son livre « L’Alchimiste » me convient parfaitement « Si vous écoutez votre coeur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur terre. Enfant nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointés, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre coeur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende personnelle. Ce n’est pas grave, car à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale ».
C’est tout à fait ce qui m’est arrivé ! Je n’ai plus écouté mon coeur, et sans m’en rendre compte, je me suis écartée de mon rêve. Mais la vie – bien que tardivement -, m’a redonnée la possibilité de recoller à cette « trajectoire idéale », cette passion…
L’occasion s’est présentée d’une façon assez inattendue par le biais d’un rêve étrange, alors, je me suis dit « Pourquoi pas ? essaie d’écrire cette histoire, tu n’as rien à perdre… et puis Jacques est là… » C’est ainsi que l’aventure a commencé…

Sylvie Orsini
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